Mon deuxième jour à Tokyo s’annonce plutôt riche en découvertes. Je rencontre beaucoup plus de gens de mon bâtiment, dont Marie, une Française d’origine japonaise qui vient de Sciences Po Lille. Je sympathise tout de suite, et je me rends compte que son expérience va m’être d’une grande aide…
Nous décidons toutes les deux d’aller faire un tour au « 100 yens shop », le magasin où, vous l’avez deviné, tout est à 100 yens (soit environ 1€). Une aubaine pour une étudiante pas riche comme moi ! Et comme il y a absolument de tout dans le magasin, c’est parfait ! Je vais enfin pourvoir manger décemment : Marie m’apprend à reconnaître les caractères pour « légumes », donc je ne me fais plus avoir. J’achète de la nourriture plus décente que tout ce que j’avais trouvé jusque-là.
Une fois les courses finies, nous décidons de marcher un peu, et de rentrer dans une échoppe pour manger (je n’ose pas dire « fast-food, même si ça s’apparente un peu). Pour moi, ça sera une salade de légumes, très bonne et pas chère. Marie m’explique comment utiliser les sauces, etc. Le serveur nous jette un coup d’oeil appuyé de temps à autre : Marie m’explique qu’au Japon, le repas n’est pas fait pour discuter entre amis, les Japonais mangent très rapidement. D’où le fait que le serveur s’inquiète que nous n’ayons toujours pas fini au bout d’un quart d’heure…
Sur le chemin du retour, nous atterrissons dans un magasin de fruits et légumes. Là encore, Marie me guide : j’ai trouvé du beurre (salé !), des légumes, du pain de mie, … Elle en profite pour acheter du riz pas cuit (« il n’y a que du riz qui vient de Chiiba ! ( = pas si loin de Fukushima) Tant pis pour cette fois… » ).
Sorties du magasin, nous entendons de la musique venant de ce que j’appelle le « temple perdu ». Nous nous y rendons, et là, magique : il y avait des festivités ! De la musique, des échoppes aux produits plus ou moins compréhensibles allant de la pêche à la ligne du mini poisson rouge aux bananes recouvertes de pépites colorées, en passant par la limonade locale. Des enfants qui courent, un vieux monsieur qui fait du tambour, des chants populaires… Je suis toute émerveillée. Je profite pour questionner Marie sur le shintoïsme, religion qui est plutôt obscure dans mon esprit. Elle m’explique qu’il s’agit à peu près d’un culte des ancêtres, mais sans règles fixes. Par contre, les Japonais sont plutôt bouddhistes à leur mort, la croyance en la réincarnation jouant elle aussi son rôle.
Plus tard, nous nous rendons à l’Université. Et là, je me rends compte que c’est immense… notre bâtiment est rempli d’escalators, il y a un café au rez-de-chaussé. Et il y a des petits parcs dans le campus, de la verdure, et une boutique cadeaux où on peut se procurer divers gadgets à l’effigie de l’Université (comme des baguettes, des badges, ou encore des verres à 90€ l’unité).
Retour à la résidence, où je concocte ma première soupe miso aux carottes (réussie !), mais qui n’égale pas la mixture de Marie, à base de chou japonais, de germes de soja, de champignon à la forme étrange, de sauces délicieuses. J’ai beaucoup à apprendre encore !
Et ce soir un Allemand nous a proposé de rejoindre son groupe pour sortir. Et où allons-nous ? Dans un Karaoké, voyons ! Mon dieu… Effectivement, c’est là qu’on se rend. Je savais que le karaoké était une institution au Japon, mais ça dépasse quand même tout ce que j’imaginais : bâtiment d’environ 6 étages, liste d’attente pour rentrer, serveurs en costumes, salle privée ultra high-tech avec mini écran tactile pour choisir ses chansons (et il y a absolument toutes les chansons !) (enfin, j’ai pas osé tester du Bollywood). Notre tour arrive avec Marie, on nous a choisi Lady Marmelade >_< . Je passe aussi sur du Shakira, Britney Spears, une chanson d’un drama japonais. J’ai massacré beaucoup de chansons, mais c’était marrant. Et j’ai pu découvrir des classiques japonais de karaoké, que je vais devoir bosser avant la prochaine fois…
Tu as déjà des repères intéressants grâce à Marie (ravie que tu puisses te nourrir mieux pour pas cher).
C’est très français de parler pendant le repas. Excellent le gars qui s’inquiète ! ^^
Tu vas t’y plaire, à ta fac !
Et tu vas finir chanteuse, tu verras ! Danseuse, chanteuse, tu vas pouvoir jouer dans des Bollys bientôt.
Bises