Je suis de moins en moins régulière avec ce blog… mais le temps passe très vite (oui, c’est une mauvaise excuse). Ma vie japonaise suit son cours tranquille, rien de bien palpitant n’est arrivé ces derniers temps (à part un typhon de-la-mort-qui-tue lundi dernier, qui a d’ailleurs tué Marie sur son chemin du retour après son part-time job de traductrice de jeu vidéo – longue histoire). Comme j’ai eu pas mal de temps libre, j’en ai profité pour marcher un peu plus dans cette ville infinie. Et découvrir de nouvelles choses me fait prendre conscience que je n’aurai jamais fini… mais c’est un sentiment agréable de se savoir dans une ville qu’on n’a jamais fini de connaître.
Meiji Jingu – jardin aux iris
Je suis souvent allée au temple Meiji depuis mon arrivée à Tokyo, mais je n’étais jamais allée dans la partie payante, à savoir un jardin aménagé dans lequel on peut voir de beaux iris lorsque c’est leur période de floraison. Je n’y connais rien en floraison des fleurs, c’est donc par chance que j’y suis allée pile au bon moment et que j’ai pu admirer la beauté du jardin tout fleuri. Comme l’empereur Meiji et sa femme aimaient beaucoup aller se promener dans ce jardin, il a été choisi comme point de location pour le temple dédié à leur mémoire.
Tout était très vert, avec plein de petits chemins bordés d’arbres immenses. J’ai regretté qu’il y ait eu trop de touristes le jour où j’y suis allée, parce que la beauté du jardin doit sûrement prendre tout son sens lorsque l’on n’y entend pas un bruit…
La visite du jardin n’a fait qu’accroître mon admiration pour l’ensemble du site du Meiji Jingu. Je sens que ça restera l’un de mes endroits préférés à Tokyo. Le fait qu’il soit situé juste à côté d’Harajuku y est pour quelque chose 🙂 J’ai souvent expliqué ça aux personnes à qui j’ai fait visiter cet endroit : c’est ce contraste entre la tradition affichée du Japon et sa modernité incohérente qui me plaît beaucoup, et qui est très visible dans ce quartier Harajuku / Meiji Jingu.
Braderie au parc Yoyogi
Non loin du Meiji Jingu, il y a le Yoyogi Koen, où des tas de gens plus ou moins étranges viennent se retrouver le dimanche pour se livrer à une grande variété d’activités (hip-hop, battle de rock, bulles de savon, djembé, pique-nique, peinture). J’ai réussi à y aller un jour de grande braderie. J’étais au paradis : une quantité inimaginable de fringues à prix abordables ! Bon, en vrai je n’ai rien acheté parce que le soleil me tapait sur la tête et que j’avais trop la dalle pour m’y attarder, mais quand même, ça valait le coup d’oeil. Rien que pour la quantité de fringues et de chaussures ahurissantes que les Japonais sont en mesure de sortir de leurs placards.
Musée Edo-Tokyo
Il fallait bien que je me penche un peu plus sur l’histoire de Tokyo… je suis donc allée dans ce musée par un après-midi pluvieux. C’était intéressant, mais je n’ai pas réussi à me concentrer à 100% à cause de ces classes de primaire qui gesticulaient partout autour de moi. Bref, ça m’a permis de voir à quoi ressemblait Tokyo (ou Edo) avant d’être progressivement détruite par des incendies, tremblements de terre, et la seconde guerre mondiale.
***
Hier j’ai accompagnée Marie à Shin-Okubo, quartier Coréen juste à côté de Takadanobaba. J’y suis allée pour trouver des boutiques d’alimentation indo-pakistanaises (= nourriture végétarienne abondante), mais j’ai également découvert que c’était un quartier fort sympathique, avec une rue principale toute mignonne (je n’ai pas pris de photos, désolée ça sera pour la prochaine fois).
Une photo bonus avant de se quitter : un policier Japonais dans sa tourelle très intimidante.
Tu as raison pour le parc Yoyogi et le sanctuaire Meiji Mingu. Cet ensemble est un des lieux les plus attachants de la capitale nippone. En effet, sa juxtaposition avec le quartier d’Harakuju
résume bien ce qu’est le Japon: ce mélange subtil ou aberrant ou choquant ou amusant encore, entre le passé et la modernité. J’ai la même sensation quand on flâne dans les différents quartiers de
Tokyo: on peut avoir les immeubles les plus audacieux (ou carrément moches selon les dates de construction) qui cohabitent à quelques pas avec ces quartiers bas de petites maisons et/ou d’immeubles
de un ou deux étages. D’ailleurs, Tokyo et son agglomération ne sont pas du tout une forêt de gratte-ciel: ceci s’appréhende vraiment bien au sommet des tours (48 étages!) de l’immeuble du
gouvernement métropolitain. À perte de vue, on observe surtout un paysage urbain dépourvu de hauteurs.