HOKKAIDO, LA SIBÉRIE NIPPONE

Je suis revenue d’Okinawa le 7 mars. Le même jour, j’ai attendu Thomas à l’aéroport, qui a refait le trajet depuis l’Allemagne pour venir me voir encore une fois au Japon. Nous avons profité de sa présence prolongée pour aller s’envoler vers Hokkaido, l’une des 4 principales îles du Japon, située à l’extrême Nord.

 

Première étape : Asahikawa, une petite ville au centre d’Hokkaido, toute proche d’un immense parc naturel. Depuis l’avion, on pouvait déjà voir les grandes étendues de neige. Le paysage était entièrement blanc, c’était presque magique.

IMGP6073Asahikawa, vue de la fenêtre de notre chambre d’hôtel
photo de Thomas

Asahikawa est une toute petite ville, il n’y a pas grand-chose à y faire en tant que touriste (d’ailleurs, nous étions un peu les seuls). La saison ne s’y prête pas non plus, toute cette neige peut paraître hostile aux promenades.

J’avais choisi de passer par cette ville parce qu’elle est située juste à côté du plus grand parc naturel de l’île : le Daisetsuzan. Les guides touristiques que j’ai consulté recommandaient tous cet endroit pour la beauté de ses paysages, pour les onsen (bains chauds naturels), et pour les longs chemins de promenade et de randonnée facilement accessibles.  Cependant, c’était encore l’hiver au moment où nous y étions : de nombreux chemins étaient fermés à cause de la neige. Le fait qu’Hokkaido ait souffert de violentes tempêtes de neige exceptionnellement fortes cette année n’a pas aidé…

Pendant notre séjour à Asahikawa nous avons pris un bus de long trajet pour aller faire un tour à Sounkyo, un village d’onsen qui a l’habitude d’accueillir des touristes, et qui constitue une bonne base de départ pour des promenades dans la montagne. Comme c’était la saison creuse, le village était tout vide… et les chemins de promenade tous fermés. Il ne restait plus que la route, que nous avons emprunté pour aller voir des cascades… gelées 🙂

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Tout n’était pas perdu : nous avons profité du temps qui restait devant nous avant notre bus du retour pour prendre un téléphérique et aller au sommet d’une montagne. La vue qui s’est alors offerte à nous valait vraiment le coût. Mais il faisait tellement froid que nous sommes assez vite redescendus pour se mettre au chaud dans un café… =]

 

Nous nous sommes quand même pas mal promenés à Asahikawa, en mode « découverte tranquille de la ville » 🙂 Pour la première fois j’ai pu voir ce que donnait un petit parc inondé de neige. C’était fort joli, surtout quand on est tombés par hasard sur un temple.

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Après être restés 4 nuits à Asahikawa, nous sommes partis pour Sapporo, la plus grande ville de l’île. A la gare d’Asahikawa Thomas et moi étions tout perdus devant le prix des billets de train, lorsqu’une gentille madame de l’office du tourisme nous a proposé d’aller acheter des billets à prix réduits (un peu frauduleux, on peut dire^^) dans une miniscule boutique d’un obscur couloir… J’ai repensé à la gentillesse spontannée des Japonais hors Tokyoïtes que j’avais constatée lors de mes deux précédents voyages.

Dans le train, je n’ai pas quitté la fenêtre des yeux. Les paysages qui se succédaient étaient tous plus magiques les uns que les autres, avec leur blancheur immaculée, leurs arbres dénudés, leur horizon lointain. J’étais vraiment contente d’avoir la chance de vivre ça… surtout en aussi bonne compagnie 🙂

 

A Sapporo, on change d’échelle : la ville est immense. Et, comme à Asahikawa, elle est toute quadrillée, avec des rues parfaitement droites et perpendiculaires. Un tel plan d’urbanisme ne rend pas la ville très belle, mais ça a le mérite d’être pratique pour l’orientation, les adresses étant numérotées comme « Ouest 2 Sud 4 ».

Toujours en mode « découverte tranquille de la ville », Thomas et moi nous sommes balladés dans un parc, dans la rue principale… j’ai vite fait obstacle à notre productivité à cause de mes bottes complètement nazes qui avaient le défaut de ne pas être étanches (pas pratique avec toute cette neige, j’avais les pieds gelés).

Nous avons décidés de nous aventurer en bus. C’est parti pour un trajet de plus de deux heures en direction du Lac Toya, un cratère de volcan. Le lac et sa petite montagne au milieu sont très beaux.

IMGP6205Le Lac Toya et sa petite montagne
photo de Thomas

Là encore s’est posé le problème de « quoi-faire-ici-alors-que-tous-les-chemins-sont-fermés »… qui n’a pas été résolu. D’autant plus que nous avons été surpris par une violente tombée de neige (euh… violente à mon sens, je crois que Thomas jugeait ça « normal » – mais il vient de Savoie donc voilà quoi ^^). Échec.

Pour meubler les jours qui nous restaient à Sapporo, nous avons décidé de continuer à explorer la ville, avec pour objectif une usine de chocolat. Malheureusement, si elle avait l’air fort intéressante sur le papier, cette Chocolate Factory était bidon, avec un « parc des amoureux » complètement kitsch. Pour effacer notre échec nous sommes allés dans la soirée prendre le tramway pour rejoindre le téléphérique de la ville, qui nous a emmené au Mont Moiwa, du haut duquel nous avons eu le droit à une splendide vue de la ville de nuit.

 

IMGP6259Ainsi s’est terminée ma phase « vadrouille au Japon ». Hokkaido est un endroit que j’ai beaucoup aimé, bien que j’ai le sentiment de n’avoir pas pu profiter de tout à cause de cette neige ambiante. Mais rien que le fait de voyager avec Thomas suffit à me ravir 🙂

Bonus : voyant mon excitation face à cet avion Pokémon, Thomas a pris une photo de cette merveille. « Mais je ne monterai jamais dans un avion comme ça ! » ^_^

 

Comme pour Okinawa, des photos du voyage à Hokkaido sont disponibles ici : Hokkaido / mars 2012.

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