Voilà la suite de l’article précédent. Si vous allez faire un tour dans mes trois nouveaux albums photos, vous remarquerez que j’ai ajouté des commentaires et des légendes (utiles ou pas) par-ci par-là 🙂
19 février
Première journée à Hiroshima. Nous laissons la visite de la ville pour plus tard, pour l’instant nous prenons le train et le ferry pour aller sur une île très connue : Miyajima. En fait, c’est surtout l’image de ce tori rouge planté dans la mer qui est célèbre.
Le temple Itsukushima (celui du tori rouge) est vraiment très touristique, un peu trop même. Les gens se pressent et font la queue pour prendre la plus belle photo possible de ce paysage magnifique. Car oui, la vue qu’on a sur la baie est magique, avec ce splendide tori rouge, la mer, la côte montagneuse verdoyante, et la ville d’Hiroshima au loin.
Nous prenons le téléphérique pour aller en haut de la montagne. Une fois arrivés, la vue qui s’offre a nous est à couper le souffle : toute cette mer, ces îles dispersées, cette brume… C’était magique, et plutôt calme (en-dehors de la petite musique du téléphérique – la Japonais aiment vraiment les petites musiques).
Au lieu de monter au sommet de la montagne (ce qui s’annonce ardu), nous préférons redescendre tout à pied. Et c’est parti pour une petite ballade en forêt. Jordan et moi menons la marche, n’hésitant pas à pimenter notre parcours de des défis très intelligents.
Nous arrivons en bas affamés (surtout Jordan en fait), et nous zonons dans le centre-ville à la recherche d’un endroit où se restaurer. Nous tombons sur un restaurant d’okonomiyaki fort charmant, dans lequel nous avons la chance d’être assis directement face aux cuisiniers. C’est fascinant, cette rapidité avec laquelle ils manient la pâte, le chou, les oeufs… Le restaurant est rempli, normal : c’est vraiment délicieux. Maman a attentivement enregistré les gestes de la cuisinière, pour essayer de faire la même chose à la maison.
Une fois bien repus, nous nous dirigeons vers le ferry qui est censé nous déposer directement près du musée de la paix d’Hiroshima. Le parc qui entoure le musée est calme, propre, avec une atmosphère très tranquille. Nous avançons d’abord vers le mémorial dédié aux victimes de la bombe atomique. Ensuite, vient le coeur de la visite : le musée.
Je ne pensais pas que la visite de ce musée allait me remuer autant. Absolument tout y est décrit : Hiroshima avant, pendant, et après la bombe. Les faits sont racontés avec objectivité, ce qui fait prendre encore plus conscience de l’horreur de la chose. Je suis restée bloquée devant les deux maquettes représentant la ville, avant et après la bombe. Une ville complètement rasée, j’ai pris conscience de ce que ça pouvait représenter.
Le musée affiche clairement sa volonté de militer contre les armes nucléaires. Là encore les explications et descriptions sont nombreuses : comment se construit une arme nucléaire, quels sont les dégâts, quels pays en possèdent… Sur l’un des murs étaient affichées toutes les lettres de protestation écrites par les maires d’Hiroshima à chaque essai nucléaire qui a eu lieu dans le monde. C’était assez impressionnant. Malheureusement ma photo de ce mur de lettres est pourrie, alors vous aurez uniquement le droit à celle émise à l’ambassadeur français après les essais nucléaires dans le Pacifique (ci-dessus)(oui, la photo est naze).
Après la visite du musée, nous passons près du « dôme de la bombe A », seul bâtiment laissé tel quel après la destruction de la ville, en guise de rappel des horreurs vécues ici.
Nous finissons ensuite par atterrir dans le centre-ville d’Hiroshima, dans d’innombrables galeries commerçantes couvertes. Nous nous promenons longtemps, jusqu’à ce que la nuit tombe.
20 février
La matinée est consacrée à quelques visites et promenades dans Hiroshima. Nous commençons par le château de la ville, beaucoup moins impressionnant que tous ceux qu’on a pu voir jusque-là, mais intéressant parce qu’il a été entièrement reconstruit après la bombe. Nous enchaînons avec la visite du Shukkeien garden, jardin fort mignon.
plus de photos dans l’album « Hiroshima »
J’ai beaucoup aimé Hiroshima. C’est une ville qui paraît très agréable à vivre, plutôt petite et dynamique, avec énormément d’endroits agréables. Le fait qu’elle soit chargée d’une histoire particulière donne de la profondeur à son charme, on sent que c’est une ville nouvelle avec des perspectives d’avenir, mais qui n’a pas l’intention d’oublier son passé.
Nous prenons le Shinkansen en tout début d’après-midi, et nous arrivons à Tokyo vers 19h.
21 février
Tout ce qu’il reste d’important à faire à Tokyo doit être fait dans cette journée. Nous commençons par laisser tous nos bagages dans la gare de Shinjuku pour aller tranquillement jusqu’aux tours du Metropolitan building, que je commence à connaître par coeur. Cette fois la vue était assez dégagée pour voir le Mont Fuji enneigé au loin (mais mon appareil photo est naze, donc vous ne saurez pas à quoi ça ressemble).
Étape fondamentale que j’avais promis à Jordan : le centre Pokémon, dans le Sud de la ville. Depuis le temps que j’attendais d’y aller, là je ne me sentais plus avec ces Pikachu partout. Par contre mes peurs ont été confirmées : le magasin était essentiellement constitué de pokémons de la nouvelle génération, donc je n’en connaissais pas les trois-quarts. J’ai quand même réussi à obtenir une relique :
« -Made in China, et merde… -Bah oui normal, il est jaune ! »
Nous nous dirigeons ensuite vers Odaiba, les buildings et la mer, autre endroit que je commence vraiment à connaître, surtout la promenade qui longe la mini-plage.
Puis j’emmène la famille à Ueno, au marché d’Ameyoko, que je trouve toujours aussi ahurissant. C’est la dernière visite de la journée, nous retournons à Shinjuku, gare d’où va partir le train qui emmènera le petit monde à l’aéroport de Narita.
C’était court, mais c’était bien 🙂 Merci à mes parents d’avoir rendu ce voyage possible. Voyager une première fois hors de Tokyo m’a donné envie de découvrir encore plus ce pays. Mais en même temps, lorsque que je suis rentrée à Tokyo après ces quelques jours de vadrouille j’ai ressenti quelque chose qui m’a fait plaisir : Tokyo reste number one pour moi, cette année je me sens vraiment chez moi dans cette ville.
Ca a dû te faire grand bien d’avoir ta petite famille avec toi et c’est la classe d’avoir pu lui donner un bout de ton expérience, tout en découvrant avec elle.
Pensée à Suzanne…
Notre petit séjour japonnais a été plus que magnifique, donc encore merci à toi pour l’organisation de qualité ! A bientôt, bises.