TEMPLE ET CRIMINELS DE GUERRE

Le temple de Yasukuni est seulement à 10mn en métro de Waseda, ce qui nous as fait faire notre petite sortie du jour à Marie et à moi. C’est Yuma qui nous a parlé de ce sanctuaire [Yuma = le Japonais qui était à Sciences po Lille avec Marie l’an dernier et qui a un niveau de français juste hallucinant], en soulignant l’aspect controversé du lieu. En effet, Yasukuni-jinja rend mémoire à tous les Japonais morts pour le pays de 1868 à 1951. Le problème, c’est que parmi ces soldats il y a 14 criminels de guerre de la Seconde Guerre Mondiale…

Wikipédia m’informe aussi que ce temple est souvent mal vu par des pays anciennement colonisés par le Japon, qui y voient une glorification de son passé. Le musée présent dans l’enceinte du sanctuaire est en particulier critiqué à cause de son ton jugé nationaliste, et à cause de l’impasse qui est faite sur les crimes de guerre commis par l’armée japonaise.

A chaque fois qu’un premier ministre ou autre personnalité politique se rend dans ce lieu plutôt nationaliste, ça suscite une polémique, non seulement au Japon mais également dans les pays asiatiques sensibles à ce sujet.

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Le temple à droite, et le musée à gauche

Bon, notre visite fut assez rapide, comme toute autre visite de temple. Le temple en lui-même est plutôt beau, mais ses grandes allées et la façon dont il est agencé dégagent quelque chose de carré, presque autoritaire. Cependant, nous n’avons pas du tout pu saisir la dimension nationaliste du lieu, sûrement parce que nous ne sommes pas allées au musée Yushukan (qui était fermé de toute façon). Mais aller visiter ce musée est maintenant casé dans la liste de mes choses à faire ici-bas.

 

Et comme cet article n’est pas très drôle (oui oui, ça me préoccupe beaucoup de mettre un peu de fun dans mes articles), vous avez le droit à une photo bonus suivie d’explications incontournables (non désolée pas de pop japonaise cette fois – vous êtes tristes, avouez) :

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Il s’agit de moi avec un poncho (mais le poncho n’est pas très important) devant un exemple du tri/recyclage à la japonaise. « Ils sont pire que les Allemands ! » a suggéré Marie. Oui, vraiment. J’ai eu une leçon sur ce recyclage lors d’un de mes nombreux cours de Japonais, mais je n’ai toujours pas compris. Entre les déchets « combustibles », les « non-combustibles », les « recyclables » et autres, je me perds. Et en plus, il n’y a pas les mêmes divisions partout, ça dépend du lieu (ma cité U, le bâtiment 4 de la fac, le bâtiment 11 de la fac, etc…). En fait, je comprends seulement « ペット ボトル » [« petto botoru »… ou PET bottles], qui sert donc à mettre nos bouteilles en plastique. Pour le reste, je triais soigneusement cartons et papiers de magazines séparement, mais je crois que ça ne sert à rien… et les briques de lait restent une préoccupation. Un jour, je comprendrai. Pour l’instant, j’ai appris la phrase « Moeru gomi desu ka ? » [« est-ce que c’est un déchet combustible ? »]. Utile. Mais au moins, je ne fais pas l’erreur de débutant de certaines à la cuisine, à savoir de mettre les épluchures de carottes and co dans le « recyclable ». Tssss, ça c’est du moeru gomi voyons.

5 réflexions au sujet de « TEMPLE ET CRIMINELS DE GUERRE »

  1. Le « moeru gomi », c’est du compostage alors ?
    Quel triste (ou ironique)sort, ce Japon si écolo et touché par les pires ondes. :/
    Intéressant, ce temple qui soulève la polémique. Du coup, tu nous diras ce que tu en as pensé lorsque tu iras au musée ?

    Merciiii ! Bises.

  2. En fait il n’y a pas de compost ici, le « moeru gomi », c’est du déchet comustible… la première fois que je suis arrivée, je me disais « oui mais techniquement tout est combustible », alors que
    pour eux « combustible » c’est en opposition à « recyclable »… pfiou.

    Mais les Japonais sont écolos sur certains aspects, mais sur d’autres c’est hallucinant : la consommation d’électricité avec tous ces panneaux qui clignotent partout, ces sacs plastiques à la
    pelle, les emballages de nourritures constitués de plusieurs emballages…

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