LE KARAOKE, ÇA DÉCHIRE

karaoke-kanJe me souviens parfaitement de mon deuxième jour à Tokyo, quand Marie m’avait dit « l’Allemand nous propose d’aller au karaoké ce soir ». Euh mais… pourquoi ??!! Je savais que le karaoké était un divertissement très prisé au Japon, mais il était hors de question que j’en fasse les frais. « D’accord, mais à condition que je ne sois pas obligée de chanter ».

Seulement 5 mois se sont écoulés entre ce jour et hier, où je hurlais à pleine voix du Evanescence dans une salle d’un obscur karaoké de Takadanobaba, en compagnie de Marie et Simon. Je suis passée de « je ne chanterai jamais devant tout le monde ça va pas la tête » à « ouuuaaaiis on met du Ricky Martin, je suis à fond là ». Et je n’ai pas besoin de me faire prier quand Marie balance du Shakira pour moi.

Sérieusement, le karaoké est un excellent moyen de passer une soirée cool. Ce n’est pas comme on se l’imagine souvent : être dans la même salle que des inconnus, et monter sur scène pour chanter devant tout le monde. Non, non, non : les sorties habituelles se font dans des « karaoke box », avec seulement une petite salle, une télé et quelques micros. Pour passer une bonne soirée, il faut seulement trois choses : 1/oser chanter devant les autres (ce qui n’est pas une mince affaire au début, mais finalement on se prend au jeu), 2/avoir en tête un petit répertoire de chansons inutiles ET connues (les chansons un peu nazes des années 2000 c’est sympa), 3/être accompagné de gens qui savent mettre l’ambiance.

Hier notre playlist a envoyé du rêve, avec Shakira, The Rasmus, Evanescence, Justin Bieber, Green Day, Arashi, Boney M, Rihanna, Avril Lavigne, Hey ya, et j’en passe… il ne faut jamais avoir peur du ridicule.

DSC02187Le ridicule

Je ne vais jamais au karaoké sans Marie. Et à chaque fois mon moment préféré est celui où elle et moi chantons « Monjai Beat » des Kanjani8, tandis que les autres gens ne comprennent pas trop notre délire :

Monjai Beat – Kanjani 8

J’ai de plus en plus l’impression que le karaoké devient un élément essentiel pour passer une soirée vraiment sympa. Mais c’est vraiment important d’y aller avec des gens devant lesquels on ne sera pas timides : lors de notre premier karaoké, Marie et moi étions avec beaucoup d’inconnus, ça n’aide pas (surtout si on nous oblige à chanter Lady Marmelade – hum). Si on n’a pas envie de chanter, on peut toujours s’amuser à regarder les clips de fond, qui sont souvent improbables (une Japonaise déguisée en Indienne, par exemple). On peut également battre du tambourin sur la performance des autres, ou écouter ce que le groupe de la pièce d’à côté est en train de chanter.

Les Japonais sont socialement très intéressants à observer au karaoké. Ils peuvent être posés et discrets dans la vie de tous les jours, et hurler à pleine voix des chansons locales en exécutant des chorégraphies douteuses. « Le karaoké, ça révèle les personnalités », a affirmé Marie.

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