Tout ce qu’il reste à faire

Apprendre à redécouvrir une ville, j’apprécie toujours le faire en guidant d’autres personnes à l’étranger, dans un lieu que je peux prétendre connaître. À Los Angeles, cette redécouverte s’est faite avec mes parents. Le lendemain de notre retour du Grand Canyon, je les ai emmenés dans mon quartier préféré, Downtown, sous le soleil et ses douces températures qui m’avaient manqué pendant notre périple. Downtown me plaît toujours, et est à mes yeux le quartier le plus abordable de la ville, celui qui fait prendre conscience que malgré toute cette étendue, Los Angeles a un centre.

P1080175P1080179Olvera Street, quartier touristique mexicain du nord de la ville

Thomas et moi avons également conduit mes parents jusqu’au Griffith, cet observatoire astronomique situé en haut d’une colline. J’ai été ravie d’y retourner admirer la vue une seconde fois, m’émerveillant encore devant le ciel qui s’assombrissait lentement pour laisser place aux lignes illuminées qui caractérisent si bien Los Angeles de nuit. Cette fois, j’ai même eu l’occasion d’observer Jupiter dans un télescope !

DSC_2843Pour finir, nous sommes allés visiter un musée qui me tentait depuis longtemps : le Getty Center. Lui aussi situé dans les collines de L.A., ce musée dont la réputation repose sur son architecture et sur la richesse de ses œuvres a le mérite d’être gratuit. Dans une ville où tout se paie, c’est appréciable. L’homme à l’origine du Getty Center est Jean-Paul Getty, ancien magnat du pétrole qui a décidé d’investir dans l’art en collectionnant des œuvres et en les rendant accessibles au public. Nous avons admiré deux collections de photographies, ainsi que l’époustouflante série de tapisseries de Louis XIV.

P1080146P1080166La vue sur Los Angeles était gâchée par le smog, cette couche de pollution maronnasse que vous pouvez apercevoir sur la photo suivante. Il est vrai que ce jour-là l’air était particulièrement malsain, je suis rentrée à la maison en puant la fumée.

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Avec Hollywood, ce sont là les seuls endroits de la ville que j’ai pu visiter avec mes parents, étant légèrement contrainte par mes horaires de travail. Ils ont découvert de façon autonome Santa Monica, Santa Barbara, ainsi que les studios Warner Bros, qu’ils ont beaucoup aimé. Même après leur départ, j’ai eu l’occasion de découvrir un nouvel endroit de la ville dont je ne soupçonnais pas le potentiel : Chinatown.

P1080191Cela faisait quelque temps que je zyeutais les activités du Los Angeles Conservancy, une association qui œuvre à la mise en valeur du patrimoine historique de la ville, à travers des visites guidées ou des événements plus originaux. Il y a une dizaine de jours, ils ont organisé une chasse au trésor à Chinatown. J’y suis allée avec Allyson, une stagiaire de l’Alliance Française arrivée à L.A depuis quelques semaines. Nous ne savions pas vraiment à quoi nous attendre, tant au niveau du quartier que de la chasse au trésor elle-même.

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Nous avons été agréablement surprises : le Chinatown historique de Los Angeles est vraiment agréable, coloré, facile à découvrir à pied (chose rare ici), et regorge de surprises. Ces surprises, nous serions passées à côté de la moitié d’entre elles sans cette fameuse chasse au trésor qui, il faut bien l’avouer, était sa mère difficile, mais instructive. Nous étions censées débusquer, entre autres, des dragons chassant des perles, une « Place aux Citrons » sans citrons, un boulier géant, Jeanne d’Arc, un restaurant de porc… C’était bien amusant, nous avons bien perdu, mais ce n’était pas bien grave. La soirée ne faisait que commencer : Allyson et moi avons rejoint un de ses amis Américains pour une soirée karaoké, toujours à Chinatown. Et oui, cette fois j’ai bien chanté Rasputin de Boney M devant tout le monde.

Ces dernières petites découvertes m’ont fait prendre conscience qu’il me restait encore beaucoup de choses à voir à Los Angeles. Certes, c’est frustrant parce que nous partons bientôt (il ne nous reste en gros qu’une dizaine de jours dans la ville), mais c’est toujours agréable de quitter un endroit en ayant le sentiment de ne pas tout avoir découvert, ça laisse une part de mystère qui est en elle-même un bon souvenir. J’ai souvent eu l’impression cette année que Los Angeles ne dissimulait pas grand-chose, or c’est une ville dont le charme semble très éparpillé, constitué de petits détails. Ces détails ne suffisent pas à créer une atmosphère spécifique pour un quartier, ou pour la ville elle-même, mais ils rappellent que son immensité cache forcément des petits trésors, et qu’il faut donc observer, patiemment.

3 Replies to “Tout ce qu’il reste à faire”

  1. Il fallait être plus en confiance pour te lancer (et sentir un peu l’excitation des derniers instants) au karaoké ; je suis bien fière de toi !
    Merci Maureenette ! <3

    1. Ahaha ! Confiance, peut-être… mais surtout donné par l’alcool. Enfin, je suis contente de m’être lancée !

      1. A l’américaine, je te dis… Dans les films, c’est sous alcool ou pour déclarer sa flamme. One point !

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