L’autre océan

Le grand voyage de printemps est terminé… de New York au Grand Canyon en (re)passant par San Francisco et Las Vegas, j’ai fait vivre à mes parents un condensé d’Amérique en une dizaine de jours. Commençons dans l’ordre, avec New York.

Ah, New York… j’étais vraiment impatiente de découvrir cette ville. Thomas la connaissait déjà, et m’en avait dit beaucoup de bien. Après les six heures de vol nécessaires pour traverser le pays, j’ai retrouvé mes parents mais aussi mon oncle, ma tante et mes cousins, qui nous ont très bien accueilli dans leur charmante demeure du New Jersey. Ils nous ont guidé les jours suivants dans les rues new-yorkaises, que nous avons arpenté sans relâche du matin au soir.

P1070592La ville dégageait une formidable énergie. À Los Angeles les flots de piétons sont assez rares, et font pâle figure à côté de ceux des voitures. New York m’a rappelé combien il pouvait être agréable de vivre dans un endroit où les passants stimulent la ville, et où les rues ne sont pas uniquement vouées à la circulation automobile. Je me sentais portée, émerveillée, et fascinée. L’architecture est le second aspect de la ville qui m’a le plus séduite : des immeubles de brique rouge qui contrastent habilement avec les gratte-ciels, les audacieux découpages des hauteurs, les longues avenues qui s’ouvrent sur l’eau, les ponts qui surplombent cette eau…Tout s’étire à la fois verticalement et horizontalement, procurant un certain sentiment de satisfaction visuelle.P1070623P1070571

Nous avons commencé par nous promener sur la High Line, ancienne ligne de chemin de fer suspendue reconvertie en chemin de promenade. Nous avons ensuite été au bout de Manhattan admirer (de loin) la statue de la Liberté et marcher sur pont de Brooklyn, avant d’aller à Ground Zéro, mémorial du 11 septembre. Cet endroit ne laisse pas indifférent : les deux grands bassins d’eau situés à l’emplacement des anciennes tours procurent un sentiment de vide, voire de malaise. On prend conscience de ce qui était haut, et qui n’est plus qu’une grande cavité noire…

P1070616Nous avons mangé à Chinatown, à Soho, à Brooklyn et avons arpenté la Cinquième Avenue, Central Park, et Times Square. J’ai adoré me promener dans chaque quartier, en saisir les atmosphères. Elles sont toutes différentes, mais ont en commun un charme urbain qui se traduit, entre autres, par une certaine homogénéité dans l’architecture et par le flot quasi aérien des passants. Times Square, m’a fait un peu peur, et m’a rappelé les lumières publicitaires affolantes de Shinjuku à Tokyo.

DSC_2156Photo de Thomas

Le dernier jour sur place, nous avons affronté la verticalité de New York en montant sur le toit du Rockefeller Centre. La vue époustouflante offrait une nouvelle image de la ville, qui restait tout de même conforme à mon impression d’étirement urbain au milieu de l’eau. J’apprécie énormément les moments où je peux contempler une ville d’en haut, avec recul. Cela me permet également de bien situer les quartiers les uns par rapport aux autres, et de mieux saisir la portée des distances.

P1070742Être à New York signifie aussi passer par tous ces endroits qu’on connaît uniquement via les films et séries, et qu’on ne s’imagine pas pouvoir fréquenter en vrai. Beaucoup de références surgissaient spontanément dans mon esprit. Le dernier jour j’ai embêté Thomas et mes parents avec Kal Ho Naa Ho, film de Bollywood dont l’histoire se déroule entièrement à New York (c’est quand même dommage que ce soit un film indien qui constitue ma référence majeure pour New York). Pour ceux qui par miracle savent de quoi je parle, je cherchais désespérément l’endroit où Shahrukh et Preity pleurent à la fin, devant une superbe vue sur Manhattan. Je l’ai trouvé au final, à Brooklyn. Mais de nuit.

DSC_2460Photos de Thomas

DSC_2427« Sometimes I feel like I live in Grand Central Station » – autre référence populaire

Je garderai un excellent souvenir de New York. Je n’ai pu m’empêcher de la comparer à Los Angeles. L’atmosphère y est très différente : L.A. dégage surtout un parfum du Sud, entêtant et chaleureux, mais parfois pesant, alors que le côté Européen de New York m’est plus familier, et davantage stimulant.

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La suite prochainement : le retour à San Francisco et à Las Vegas, et le Grand Canyon.

Cadeau : la musique de Kal Ho Naa Ho, et son lot de niaiserie

3 Replies to “L’autre océan”

  1. C’est toujours aussi agréable de lire ton blog. Les photos sont superbes. Merci beaucoup de nous faire partager ton quotidien à l’autre bout du monde.

  2. Magnifique! Emouvant! Tellement vivant, intéressant, avec la touche d’humour! Tellement toi!
    Tu me fais très très plaisir en partageant ces moments. Vous me manquez et j’ai hâte de vous revoir, mais en lisant ton blog, je ne peux que vous souhaiter de vivre encore d’autres voyages aussi riches. J’avais envie d’aller au sommet du Puy de Dôme, finalement, je change d’avis, je préfère aller à New York…..je ressors ma méthode « Harrap’s » (c’est écrit: méthode « intégrale »…il me faut bien ça…)
    La photo portrait de Thomas: tellement beau…tant de qualités dans son regard… j’en ai le coeur tout chamboulé…

  3. Evelyne, t’exagère ! Le Puy de Dôme est mille fois plus excitant que NYC ! Hahahahaha, j’adore le parallèle en tous cas… Je te rejoins concernant ton fiston, le gars est franchement canon (euh… pardon : a des qualités dans le regard, ouais !), et vole presque la vedette à New York. La cousine est canon aussi faut dire !!! *o*
    Maureenette, que tu compares NY à LA me déchire littéralement le cœur mais je comprends l’argumentaire et finalement, tu es évidemment mieux placée que moi pour le dire. J’ai pourtant l’impression qu’un monde les sépare et tu fais bien d’y inclure en partie l’Europe parce que d’aussi loin que l’Histoire le prouve, c’est à NY que sont arrivés tous les immigrés et Américains d’aujourd’hui, ceux les plus lointains j’entends (car n’oublions pas les sud-américains, certes).
    NY, il faudrait au moins y vivre au moins un mois je pense, pour y comprendre son pouls, son histoire, sa culture selon moi bien à part… My dream !
    A lire le livre de Beigbeder, qui m’a filé une sacrée claque : « Windows on the World »… Je peux te l’offrir if you want ! 😉

    Merci Maureen ! 🙂

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