Ces derniers jours j’ai eu la chance de voir trois cimetières, chacun symbolique d’un aspect culturel ou historique de Melaka. Le premier, que j’avais déjà essayé de chercher plusieurs fois en vain, est le cimetière anglo-hollandais du centre colonial. Je comprends pourquoi j’ai mis autant de temps à le trouver : il est tout petit, avec seulement 38 tombes, réservées aux fonctionnaires importants de l’administration coloniale.

Le second a également une superficie réduite, ce qui n’enlevait rien à son charme. Il s’agit du cimetière de la mosquée de Chinatown, tout blanc, protégé par un grand manguier.

Enfin, j’ai gardé le meilleur pour la fin : le cimetière de Bukit Cina. Cet endroit situé sur une immense colline regorge de très vieilles tombes chinoises. On m’avait recommandé de ne pas y aller seule, aussi ai-je profité de la présence de deux Français à mon auberge pour m’y rendre accompagnée. Nous sommes arrivés pile au moment du coucher du soleil… L’endroit était assez sauvage, peu entretenu, avec peu de chemins : parfait pour une courte escapade.

À la suite de la visite de Bukit Cina nous avons réussi à aller au bord de mer. Malheureusement, dans cette ville portuaire rien n’est aménagé pour les piétons qui veulent s’y promener, aussi le trajet fut un peu chaotique : nous avons en effet dû traverser un terrain de construction où nos pieds s’enfonçaient dans la vase chaude et gluante (eurk). Enfin, nous étions quand même heureux de nous poser un long moment sur des rochers, face à ce qui semblait être des faibles lumières de la lointaine cote indonésienne, le visage balayé par la brise encore chaude mais agréable du détroit de Malacca.