Limite septentrionale

Notre exploration de la côte Ouest continue bien au-delà de San Francisco. Il faut garder à l’esprit que les distances aux États-Unis dépassent ce à quoi nous sommes cantonnés dans un pays d’Europe. Ainsi, pour rejoindre notre dernière ville-étape tout au nord de la côte Pacifique, Seattle, il nous a fallu pas moins de quinze heures de route depuis San Francisco. Bon, je l’avoue, nous n’avons pas choisi le chemin le plus rapide, puisque nous souhaitions longer la côte au lieu d’emprunter les autoroutes, comme nous l’avions fait jusqu’à présent. Après un petit détour par la Napa Valley, région de vins californiens « hauts de gamme », Thomas et moi avons choisi de passer la nuit dans deux motels situés dans deux petites villes, Arcata et Tillamook, qui ne présentaient aucun intérêt particulier. Enfin si, Tillamook est réputée pour son « fromage », mais nous n’avons pas osé tester, les fromages américains étant ce qu’ils sont. La route, en revanche, nous a émerveillé : forêts de conifères, brume persistante, falaises léchées par une eau bleue glacée… une ambiance hivernale nordique s’installait dans le paysage au fur et à mesure que nous nous enfoncions vers l’Oregon, l’État situé juste au nord de la Californie.

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Nous avons tracé depuis Tillamook jusqu’à l’État de Washington pour atteindre Seattle, « la perle de l’Ouest » selon mon guide de voyage. Après avoir été tant émerveillée par San Francisco, j’avais peur de comparer les deux villes et de mal apprécier Seattle. En réalité, elles sont très différentes : Seattle est moins touristique, plus simple que San Francisco, et possède un charme industriel, avec sa ligne de trains de marchandises passant au bord de l’eau et ses bateaux de commerce naviguant dans la baie, et un charme européen avec ses vieux bâtiments, son réseau de bus et tramways électriques, ses petits restaurants chaleureux.

DSC_1551photo de Thomas

Thomas a renié son végétarisme en goûtant au saumon local (bon, je le pardonne, parce que toutes les villes côtières que nous avons visité étaient spécialisées dans les fruits de mer – il fallait bien que ça arrive). Seattle possède un marché assez authentique dans lequel se côtoient touristes, crabes et fruits de mer, vendeurs de t-shirts et odeur de poisson.

Nous voici maintenant à Portland, de retour en Oregon. Nous avons eu le temps de faire une courte visite de la ville, qui ressemble légèrement à Seattle par sa proximité avec l’eau et ses bâtiments industriels. Demain nous entamons notre grande descente vers la Californie. La dureté du retour à Los Angeles sera sûrement atténuée par des températures plus douces qui nous ont cruellement manqué pendant nos escapades nordiques. En attendant la publication de nouvelles photos (et vidéos !) relatives à notre road-trip, je vous souhaite à tous un excellent réveillon !

WestCoast-IndexMap

5 Replies to “Limite septentrionale”

  1. Merci pour ce partage ainsi que pour les autres articles. Un vrai régal ! Tu as pensé à moi en prenant la photo de l’éléphant. Nous vous souhaitons aussi un bon réveillon.

  2. Tin, vous serez allés vachement loin, bon sang ! J’imagine que Tom a conduit tout du long et va revenir sur les genoux ?! 😛

    J’avais un camarade de classe américain en seconde qui venait pendant un an en France ; le pauvre avait atterri dans le trou du c… du monde, en Centre-France et là, j’ai un trou quant à son prénom (ça va me revenir, c’est un prénom so typical). Tout ce dont je me souviens de lui, c’est qu’il venait de Seattle, il m’avait montré sur la carte pendant un cours. Je me rappelle qu’à l’époque, j’étais toute paumée « l’Etat de Washington ? Mais c’est pas là que vit le Président ? Quoi ? Comment ça, le District de Columbia ? Mais quel est le rapport avec Columbia ? oO' », j’y comprenais qu’dalle ! Ça fait plaisir de savoir que tu as apprécié sa ville.

    A part la toute première photo, panoramique, le ciel était bien brouillé pour vous, et on sent qu’il faisait froid… Elles sont en tous cas bien chouettes, vos photos ! Quel chouette périple !
    Je suis pas tant à la rue, en parlant de votre côté « Friedrich » !

    Bravo pour l’autorisation du saumon. Bel effort, sur ce coup. Ça prouve une chose : si Tom vivait en Bretagne, il serait perverti au bout d’un moment… 😉 Pas bon ! *doitvivreàLyonurgemment*

    Merci Maureen et bon retour à vous ! 🙂

    1. Marrante cette anecdote avec l’élève américain qui passe de Seattle au centre de la France ! Effectivement, faut bien avoir en tête que l’État de Washington n’a rien à voir avec la ville de Washington… pas évident.

      Nous sommes rentrés à L.A. depuis quelques heures. Il faisait 20°C, j’ai halluciné de pouvoir sortir sans gros pull. Qu’est-ce qu’on avait froid dans le Nord…

      Ce n’était pas vraiment un « effort » de ma part d’accepter que Thomas mange du saumon, ça ne me dérange pas tant que ça, du moment qu’on ne me force pas à en avaler. Il faut ajouter je le limite déjà à manger des sardines seulement une fois par mois, parce que je trouve que ça sent beaucoup trop fort… Tu as raison, si un jour on habite en Bretagne je ne pourrai plus rien faire !

      1. Tu sais, à l’époque (de mon camarade américain dont je ne me souviens toujours pas du prénom, bon sang), je me disais « Mais qui a bien envie de mettre les pieds à Seattle, puisqu’il n’y a pas le Président ??? »). ^^
        Trop bons, les sardines… =========>

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