Je croyais avoir fait le tour des principaux lieux intéressants de Kuala Lumpur… quelle prétention ! Premièrement, j’ai été agréablement surprise de constater que le quartier de Bunkit Bintang la nuit est super chouette, avec une quantité folle de bars animés, alors que dans mon esprit ce lieu était uniquement une rue dédiée au shopping (merci à Lialine, du même master que moi, qui m’a permis de découvrir ça). Deuxièmement, je me suis aujourd’hui brusquement souvenue que je n’avais toujours pas visité le plus grand temple chinois de Kuala Lumpur, situé à l’écart du centre, un peu plus au sud.

Ce temple, Thean Hou (ou Tian Hou), porte le nom de la déesse à laquelle il est dédié, la déesse du paradis. Les influences bouddhistes, taoïstes et confucéennes se mélangent dans ce lieu de culte, pratique assez courante chez les Chinois ici-bas.

L’aspect flambant neuf du temple empêche d’y trouver les traces d’une quelconque authenticité historique. C’est bien normal, il n’a été fondé qu’en 1987. Malgré cela, je lui ai quand même trouvé une certaine profondeur : l’architecture imposante, les nombreux détails dans les toitures, la taille des statues et leur regard… ce temple Hainanais dégage vraiment quelque chose.

La figure ci-dessus n’est autre que la déesse Tian Hou. Elle trône somptueusement au milieu de la salle de prière, entourée de deux autres divinités : à sa droite la déesse des bords de mer, et à sa gauche la célèbre Kuan Yin, déesse de la compassion, que j’avais déjà eu l’occasion de « rencontrer » plusieurs fois à Malacca.

Sentant que l’orage arrive, je profite de la hauteur du temple pour prolonger ma visite et regarder le déluge tomber sur le cente de Kuala Lumpur.

Petit inconvénient : il m’était impossible de repartir rejoindre une station de métro à pied, parce que la pluie tropicale de Kuala Lumpur étant fidèle à elle-même, ça n’aurait servi à rien de chercher à faire la maline avec mon pauvre parapluie à cinq ringgits. J’ai essayé de poursuivre un taxi pendant quelques secondes (mais il avait déjà un client), et je me suis retrouvée trempée jusqu’aux os. Enfin, ce n’était pas si désagréable de regarder l’orage gronder autour de moi en profitant de la protection du toit de ce temple.